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ce n’est pas pour rien que tu es mon aimée, que tout mon être crie ton nom au-delà des frontières du monde des parlants

ce n’est pas pour rien si lorsqu’il pleut je peux sentir tes larmes, si le chœur des pleureuses, de ma pleureuse, me fait craindre la vie

méritante mais délaissée, à tort par le monde des voyants, des savants, des artistes, je suis seul à te voir comme tu dois être vue

alors même que rien autour ne fait de moi un homme, alors même que rien autour ne me parait beauté, tu tournoies et t’ennuies dans mon esprit bercé par la mélodie noire que tes mouvements incitent

tes airs d’élégance criant sobriété, ton assurance fragile qui se devine à peine, dérivent sans arrêt soufflant pérennité

non ce n’est pas pour rien que tu es mon aimée, puisque je suis esthète, et que tu es beauté